
Le péage urbain de Londres est sur le point de connaître son plus grand bouleversement depuis des années, Transport for London (TfL) ayant annoncé une augmentation de 20 % de la redevance journalière et des changements majeurs pour les conducteurs de véhicules électriques (VE). Voici ce qu’il faut savoir sur les nouvelles règles, les raisons de leur introduction et ce qu’elles pourraient signifier pour les routes de la capitale et la qualité de l’air.
Qu’est-ce qui change dans le péage urbain de Londres ?
Augmentation du tarif journalier
À partir du 2 janvier 2026, le péage urbain pour la conduite dans le centre de Londres passera de 15 à 18 livres par jour. Il s’agit de la première augmentation depuis juin 2020, date à laquelle la redevance est passée de 11,50 £ à 15 £ – une mesure visant à gérer le trafic pendant la pandémie.
Nouvelles règles pour les véhicules électriques
Politique actuelle : Les véhicules électriques ne paient actuellement rien pour entrer dans la zone de péage urbain.
À partir de janvier : Les propriétaires de VE enregistrés pour le paiement automatique paieront 13,50 £ par jour, soit une réduction de 25 % par rapport au nouveau tarif.
Véhicules lourds (HGV) : Les poids lourds, les quadricycles légers et les quadricycles lourds paieront 9 £ par jour, soit une réduction de 50 %.
Réductions futures : D’ici mars 2030, ces réductions diminueront encore : Les véhicules électriques bénéficieront d’une réduction de 25 % et les poids lourds de 12,5 % seulement.
Sanctions en cas de non-paiement
Si les conducteurs ne paient pas la redevance dans les 48 heures, ils s’exposent à une pénalité de 180 livres sterling, ramenée à 90 livres sterling si le paiement est effectué dans les 14 jours.
Pourquoi le péage urbain change-t-il ?
TfL et la mairie affirment que l’augmentation et les réductions sont nécessaires pour maîtriser les embouteillages et la pollution. Sans ces ajustements, ils estiment que 2 200 véhicules supplémentaires pourraient entrer dans le centre de Londres chaque jour de semaine, ce qui aggraverait le trafic et compromettrait l’objectif de la redevance.
TfL envisage également de lier les futures augmentations annuelles à l’inflation des tarifs des transports publics, qui augmente généralement avec les taux d’inflation.
Qu’en est-il de la réduction pour les résidents ?
Politique actuelle : Les résidents possédant une voiture non électrique bénéficient d’une réduction de 90 %.
À partir de mars 2027 : les nouveaux demandeurs qui ne conduisent pas de véhicules électriques n’auront plus droit à la réduction. Les résidents actuels qui bénéficient déjà de la réduction la conserveront.
L’ULEZ est-elle concernée ?
Non, la zone à très faibles émissions (ULEZ) n’est pas concernée par ces changements. Toutefois, les conducteurs de véhicules plus anciens et plus polluants paient déjà 12,50 livres sterling par jour pour circuler dans l’ULEZ, qui couvre désormais tous les arrondissements de Londres. Entrer dans le centre de Londres avec un tel véhicule coûtera au total 30,50 livres par jour en combinant les frais de péage urbain et les frais de l’ULEZ.
Certains groupes de défense de l’environnement et analystes avertissent que la suppression ou la réduction de la réduction pour les véhicules électriques pourrait ralentir les progrès de la ville en matière de qualité de l’air. Un rapport récent de Stonehaven Global a mis en garde contre le fait que la suppression de l’exemption pour les VE pourrait annuler des années d’amélioration et entraîner une augmentation de 11 % des oxydes d’azote dans le centre de Londres.
Même si les nouvelles règles entraîneront des coûts plus élevés pour de nombreux conducteurs, y compris ceux qui possèdent des véhicules électriques, TfL estime que ces changements sont essentiels pour que la ville reste en mouvement et que l’air reste propre.